Quelle mise en scène que celle de Thomas Ostermeier! Basée certes sur une toute fraîche traduction d'Olivier Cadiot & une troupe maîtrisant tous les répertoires et codes du Théâtre...je dois reconnaître que celle-ci ne se refuse rien!
Au propos traité par Shakespeare et particulièrement dans cette comédie, sur le genre sexuel; le désir guidant sa destinée; le questionnement du raisonnable de ce que l'on désigne par folie...cette dernière production au Français, montre tout clairement, plein feu sur fond clair. Cinq représentations à venir, toutes complètes, mais séances de rattrapage en mars au ciné.
Au théâtre des Mathurins depuis ce soir, le texte d’Amanda Sthers, la direction de Volker Schlöndorff , l’accompagnement musical de Stanislav Makovsky et l’incarnation jusqu’à la racine des cheveux de Camille Razat...Plaisir d’en être le régisseur!
Puisses-tu rejoindre ces musiciens et écrivains dont tu avais su élargir leurs cercles d'attention en t'en inspirant, t'en emparant...ouais!
Puissions-nous t'écouter encore & toujours, prodigieux auteur-compositeur-interprête, à la culture si riche, l'intelligence si malicieuse et la générosité si touchante...
Je fais le lien avec cette dernière en me remémorant sa venue à Agen en 1997, pour se donner en concert, en soutien avec le Théâtre du Jour.
Pierre Debauche, son créateur, avait appelé l'ancien Perdican de son Musset monté à Bruxelles à la fin des années soixante, et qui, fort de cet heureux souvenir, avait répondu présent...naturellement! Cette semaine de juillet 97 fut un bel échange entre les jeunes gens que nous étions, la jeune Izïa, la féline Aziza, la plus que réjouie Zabo, la groupie Sophie Jourdan & les Maestri Jacques Higelin, Pierre Debauche, Robert Angebaud & Daniel Mesguich. Nous fûmes ensuite un peu familier, te voyant ci-et-là, buvant du champ' dans des verres à moutarde "Mangas" chez Brigitte & Areski, goûtant des glaces "Berthillon" en bord de Seine, buvant un coup avec Renaud dans un "Magic Mirror" de festival...
Tous ces bons souvenirs associés à ton répertoire intense nous rend la vie plus légère parce que débarrassée de ses scories, purifiée de ses inepties, purgée de ses flatulentes effluves émises par la suffisance, allégée enfin par l'amicale pensée sans qui la solitude pèserait trop lourd...