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vendredi 5 octobre 2012

Dans la belle & glorieuse famille des "Stan" de Madingou.

Plaisir que d'avoir lu cette anecdote sur le site "Star du Congo". [Les zombies sont décidément en force en ce moment!]
C'est l'histoire du laborieux, honnête & droit Stanislas de Madingou (ville voisine des villages Soukou-Madingou, Kiniadi, Mbouki et Kintamba...si ça vous aide à situer) Enfin: droit...c'était précisément le noeud du problème de ce cocu fieffé.  Récit:


A Madingou, un homme tué par sa femme, se relève de son cercueil et parle!


La ville de Madingou, située dans la partie méridionale du Congo, est le chef-lieu du département de la Bouenza. Avec ses 22.700 habitants, elle est voisine des villages Soukou-Madingou, Kiniadi, Mbouki et Kintamba. 

Distante de 193 kms de Brazzaville, la Capitale, la ville de Madingou est riche en produits vivriers. Son sol propice au développement d’activités cimentières, est l’objet de convoitise depuis plusieurs années, de la part de riches industriels, et verra à termes, la plus importante cimenterie du pays s’y implanter. 

Stanislas, natif du district de Boko-Songho, 33 kms à l’est de Madingou, travaillait pour la compagnie de Chemin de Fer Congo Océan en sigle CFCO dans cette localité. 

Il avait fait toute sa carrière, dans cette compagnie, à Madingou même. Marié, père de six enfants, Ludovic[?] était un chrétien pratiquant. Souvent, en semaine et les dimanches, il participait aux cultes quotidiens et dominicaux, en l’église Sainte Bernadette. 

Avec les économies de ses années de travail, il avait pu, peu avant de faire valoir ses droits à la retraite, bâtir une maison de 120 m2, en briques de terre compressée. 

En vrai congolais moderne et pieux, Stanislas avait son petit confort. Il avait chez lui une antenne parabolique, et était considéré par plusieurs, comme un nanti à Madingou. 

Il avait su caser ses enfants, en les formant dans les bonnes écoles du pays, et avait réussi par l’entremise d’un cousin de Brazzaville, homme politique, à leur trouver des bourses d’études à l’étranger et notamment en France. 

Son comportement au quotidien, tranchait avec celui des personnes de son âge dans cette contrée, qui passaient plus leur temps au mbongui, en train de consommer, faute d’activités, du bon vin local. 

Souvent, il se demandait comment elles arrivaient à se maintenir en bonne santé, en prenant autant de Tsamba ou vin local, accompagné très souvent de la Cola, et des petits piments rouges, appelés pili-pili ya ba sendi. 

Ce que Stanislas, homme pieux, ignorait, était le secret de ses messieurs. Le mélange de vin local, de Cola et de petits piments rouges, gardait intact leur libido. 

Faisant qu’ils étaient toujours, au rendez-vous de la satisfaction sexuelle de leurs femmes. Ce que lui, homme pieux, n’arrivait plus à donner à maman Clémence, sa femme. 

En effet, sa femme se plaignait de ce qu’il ne la touchait plus depuis plusieurs mois. Lorsqu’il arrivait à le faire, il fallait attendre au minimum un semestre, afin que l’acte coupable soit à nouveau posé. 

Malgré les interventions des amis et connaissances, pour inciter Stanislas a plus d’efforts, il n’arrivait pas à réussir ce qui pour lui, était devenu un exploit. 

Il faut dire que le pauvre ne pouvait vraiment pas grand-chose. L’âge et les médicaments antihypertenseurs qu’il prenait quotidiennement, participaient de cette grande panne, et mettaient en rage sa femme, qui malgré son âge avancé, rêvait sans cesse du phallus de son homme, logé dans son petit minou. 

Avec le temps, elle finira pour combler ce vide, à trouver un jeune homme, instituteur, de 25 ans son petit frère, avec qui elle a commencé une relation discrète, et qui avec le temps, a fini par se savoir. 

La ville de Madingou, que l’on parcourt en 1H30,’ ne savait pas garder ses secrets. Jonathan, cet instituteur qui était à Madingou depuis 2 ans, avait une réputation sulfureuse. 

Il ne faisait la cour qu’aux vieilles femmes et amoureux de la bière, il prenait son plaisir parfois, plusieurs fois par jour, avec plusieurs vieilles femmes. 

Ce qui lui avait valu le sobriquet de « petit démon », et déjà, là-bas, à Madingou, il était à l’origine des divorces et des divisions dans les foyers fondés depuis des décennies. 

Le tour revenait donc à celui de Stanislas, qui finira par apprendre par la radio trottoir, les idylles de sa femme, avec le baiseur endiablé de Madingou, le très célèbre Jonathan. Poussée de la tension artérielle, hospitalisation, et évacuation dans la ville de Pointe-Noire. 

Stanislas avait du mal à accepter une telle infidélité de Clémence, sa femme. Clémence, entendait assumer sa sexualité, et n’acceptait pas que l’âge de son homme et sa maladie, lui privent d’un si grand bien. 

Devenu un légume, Stanislas malgré tout, était loin de s’imaginer que sa femme pouvait arriver à une telle trahison. Il n’avait pas bien mesuré sans doute la libido de sa femme, qui déjà du temps où ils étaient jeunes, ne pouvait dormir que si le corps étranger était en elle. Comprenne qui pourra. 

Après une longue hospitalisation à l’hôpital A.Cissé de Pointe-Noire, Stanislas va trouver la mort, après avoir appris dans son lit de malade, que sa femme qui avait fait un tour à Madingou récupérer quelques affaires, s’était permise de recevoir dans le lit conjugal, le plaisir à lui servi par Jonathan. 

Après la cérémonie de levée de corps à la morgue municipale de Pointe-Noire, le corps de Stanislas va rejoindre la terre de ses aïeux, à Boko-Sogho via Madingou pour son inhumation. 

Arrivé à Madingou, le corps de Stanislas est exposé chez lui, et Clémence jouant à l’hypocrite, s’est mise à rouler par terre, pour montrer son innocence aux yeux du commun des mortels, et son amour sans bornes pour son mari. 

En faisant le tour du cercueil de son mari en pleurs, ou un carré était laissé ouvert côté tête, pour permettre le recueillement devant le visage du disparu, et à la surprise générale, Stanislas sort sa tête et dit tout de go à Clémence :

« Arrêtes de tromper les gens, je me retrouve ici à cause de toi et tout ce que tu trouves à faire, c’est d’amuser la galerie avec tes pleurs. Vas au diable je t’en prie ! » 

Dans l’assistance, il y a eu à la seconde même, une débandade sans précédent. Chacun a pris ses jambes à son cou, pour se frayer un chemin afin de gagner les espaces plus sûrs, où les morts ne parlent pas. 

Elvis NGATSE 
Blog de l'auteur: Elvisngatse                      Merci Elvis junior! J'ai fait...Ho!...Ha!...Hi hi...

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