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mardi 24 mars 2009

Pascal & Descartes au Casino...

Les gouttes de pluie parsèment les dalles de ciment en s'écrasant mollement, leur chute des cieux étant moindre. Sur le parvis du casino j'aperçois, à deux jets de goupillon, la basilique de Bonsecours vaisseau lumineux de cette butte sombre. Rouen s'étend bien bas & la noire Seine se moire de bleu(plan lumière oblige). Un temps à aller au spectacle pensais-je en écrasant ma cigarette dans une goutte et rejoignant ma place dans la file "spectateurs sans réservation". A l'heure du spectacle, la chargée d'accueil nous distribue les billets restants & nous entrons prendre place...il en reste pas mal quand même. Petit speech inévitable(spectacle"offert"par l'agglo) sur fond de buzz surprenant pour une salle si moderne...en me tournant vers la régie, je vois celle-ci en cabine vitrée avec les techniciens paisibles...la ronflette doit être inévitable, pensais-je, les spectacles de Daniel ont toujours eu une bande son lourde...tout de même, peut être que leur retour est off...je me retourne quand le buzz se chuinte...ouf. Fin de l'allocution. Applaudissements et attente. On devine les éléments de décor soulignés par des découpes légères. Spartiate. Un lit tout simple, une table & deux chaises, un coin toilette, quelques malles & fauteuil supportant livres & manuscrits, un compas ouvert & un poste de radio donnent à qui veut un sens caché...facétie Mesguichienne! Les cycliodes au dessus du gradin tardent à s'éteindre...l'intercom de la régie crépite...il y a un problème. Le son a lâché! Finalement l'obscurité se fera & l'Entretien entre M.Descartes avec M.Pascal le Jeune s'articulera. Je dis bien. Le texte de Jean-Claude Brisville° est épatant quoique à mon goût par trop donnant la primeur à l'argumentation religieuse (austère) via Blaise/William au dépend de la rhétorique Cartésienne de René/Daniel. Les répliques faisant mouche par l'humour ou la "raison" n'équilibrent pas assez cet entretien, par définition bavard. La qualité des acteurs est indéniable & la confrontation bien sentie, Sagesse contre être sous influence, Force de l'âge contre fébrilité, appétit contre mortification, curiosité contre fatalité...90' sans effets sonores ni lumineux, c'est bien dommage! Je ne suis pas resté saluer les Mesguich, ne sachant que leur dire...je l'écris ici, c'est toujours ça!
°En relisant le programme, je m'aperçois que c'est précisément le propos de l'auteur, relater l'obsession Janséniste de Pascal, suite à son séjour rouennais, de 1639 à 1649. Je profite de cet article pour exprimer mon excellent souvenir de "Phasme", LE seul en scène de Daniel sur ses auteurs phares, créé au Rond-Point & donné au Deux-Rives il y a peu...c'était divin & pour moi à ce jour, la meilleure lecture théâtralisé à laquelle j'ai assisté! Au son il y avait Sarah(sa fille, que je connais un peu) & il n'y eu aucun problême technique...A bon entendeur...

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