A une heure du lever de rideau, entrée de la (petite) Porte St-Martin |
Normand d’origine, jeunesse dans le Pays de Bray, études secondaires à Join-Lambert puis fac de droit à Pasteur jusqu’à l’obtention d’un DEA théorie juridique et politique…le jeune homme clôturera cette voie après s’être vu attribuer en 1997 le prix d’éloquence au désormais fameux Oratio du Palais de justice rouennais. Légèrement décalé avec ses semblables, il choisira de débattre de l’utilité de la poupée Barbie tout en s’émouvant du souvenir de Gérard Philipe venu jouer Corneille avec le TNP dans la cour d’honneur. Il poursuivra son enseignement d’artiste dramatique au conservatoire auprès d’un Maurice Attias estimé et salvateur, confirmant ainsi une vieille intention de jeunesse, « faire du théâtre »… Ce qui fut écrit s’accomplit…fort de son succès au conservatoire il intégrera l’Académie du CDN de Limoges puis s’installera à paris. Comme il le fait remarquer, une décennie est nécessaire pour affirmer ses choix artistiques, pour confirmer son choix de vie. Parmi les singularités de l’interprète, il assura un temps la création et régie lumière de différents spectacles dont les concerts de son ami Vincent Delerm, du premier en 1998 salle Ronsard sur le campus de Mont-Saint-Aignan à ceux ,4 ans plus tard, de L’Européen à paris. Il se vit aussi proposer la fonction d’assistant réalisateur par Xavier Durringer lors du tournage en Thaïlande du téléfilm Lady Bar. Belle opportunité…seulement, à quelques semaines de la première de L’Illusion Comique mis en scène par Alain Bézu au théâtre des Deux-Rives, le choix se révéla pour le moins…Cornélien. Emmanuel choisi de camper l’odieux Dorante et autres rôles à transformation sans se douter qu’il y reviendrait quelques années plus tard, mais cette fois dans la comédie-ballet de Molière et Lully, le Bourgeois Gentilhomme, avec dans le rôle titre un autre normand, François Morel [NDLR- tout juste bombardé par la comète d’Allais pour l’ensemble de son œuvre, dont ses brillants billets d’humeur radiophoniques de plus en plus plébiscités] Le comédien maintenant accompli, a quelques projets qu’il voudrait monter en Seine-Maritime, notamment un spectacle avec François Morel autour de Satie, nous en reparlerons à l’occasion. Le Bourgeois gentilhomme mis en scène par Catherine Hiegel au Théâtre de la Porte Saint-Martin jusqu’à mi-mai, puis en tournée dont deux dates dans l’agglo en décembre 2012. Jour de premier tour d'élection présidentielle oblige...la citation d'un certain Jean-Luc M. en UNE du site d'Emmanuel "Et le reste c'est de la flûte" en dit long mine de rien sur la nécessité de rompre enfin avec les discours des vieux briscards de la politique et rêver à une sixième république nouvelle et plus juste...place au peuple!
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